La route de Lyons-la-Forêt est une voie venant de Rouen qui était appelée “chemin de Rouen à Lyons-la-Forêt” et, parcourant sur notre commune les rues dénommées plus tard Sainte-Marguerite et Vert-Buisson, continue en direction de Paris par la cavée du Val-aux-Daims. (Dans Saint-Léger de A à Z, page 130, voir le plan de la commune en 1762).
Dans sa notice historique, P. Roussignol explique les problèmes liés à cette voirie et les difficultés des élus à entretenir et à améliorer les chemins existants. La rue du Vert-Buisson, voie principale, ne suffisait pas à résoudre les problèmes de communications avec les localités voisines.
L’élargissement et le prolongement envisagé de celle-ci ayant été définitivement interrompus en 1847, il fallait trouver une autre solution.
A partir de 1854, le tracé d’une route coupant en deux dans toute la longueur le village était rendu possible en passant par des terrains à usage de culture et de jardinage entre la côte et la rivière.
Débutant dans les espaces libres de toutes habitations situés entre la rue Sainte-Marguerite et la rue Brébion, la future ligne départementale n° 42 (route de Lyons), coupant ici et là quelques chemins classés : rue de la Bretèque, sente de la Picauderie, rue de l’Eglise, franchit l’Aubette sur deux ponts et, conservant ainsi une relative ligne droite, apporta une circulation des plus actives par les débouchés qu’elle ouvrait vers Rouen et la vallée de l’Andelle.
De nos jours, en 1974, la route a connu diverses modifications de largeur entraînant notamment le rétrécissement de la salle des fêtes (actuel Espace Yannick Boitrelle), supprimant ainsi 3 mètres à la façade de l’entrée principale et le superbe escalier permettant d’accéder à l’ancienne mairie-école.
En 1976, elle donne toute sa valeur au centre-ville nouvellement créé et la mise en place de la numérotation métrique va permettre de mieux situer les habitations bordant cette voie sur plus de 2 km.
Pour l’avenir, suivant le bord de cette artère principale où circulent de nos jours des automobilistes et motocyclistes pressés, la piste cyclable envisagée par la Métropole bouleversera notablement le paysage et profitera, à n’en pas douter, aux prochaines générations dans la continuité de cette longue et inépuisable histoire bourdenysienne.
sources historiques : Notice sur Saint-Léger-du-Bourg-Denis de P. Roussignol.